Coccinella undecimpunctata

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Coccinelle à 11 points

Coccinella undecimpunctata
Description de cette image, également commentée ci-après
Coccinelle à 11 points, accouplement.
Classification GBIF
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Coleoptera
Famille Coccinellidae
Genre Coccinella

Espèce

Coccinella undecimpunctata
Linnaeus, 1758

Coccinella undecimpunctata, la Coccinelle à 11 points, est une espèce de coléoptères de la famille des Coccinellidae originaire d'Asie centrale[1], bien que couramment rencontrée en Europe et en Amérique du Nord bien que ses populations diminuent[1],[2].

Description[modifier | modifier le code]

Accouplement de la forme à cinq taches.

C. undecimpunctata est une coccinelle avec onze taches noires sur ses élytres rouges ou orange. Sa taille peut varier entre 4 et 5 mm. Il peut sembler que ce coléoptère a six taches sur chaque élytre, mais la tache noire au centre des élytres, juste derrière le pronotum, compte pour une seule. Dans le sud de la France cette espèce se présente avec seulement cinq taches.

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette espèce est présente dans l'écozone paléarctique - Europe, Afrique du Nord, Russie européenne, Caucase, Sibérie, Extrême-Orient russe, Ukraine, Moldavie, Kazakhstan, Asie centrale, Asie occidentale, Afghanistan, Mongolie, Chine, Pakistan, Inde du Nord[3]. C. undecimpunctata a été introduite en Australie comme agent de lutte biologique[4].

Habitat et écologie[modifier | modifier le code]

Elle se nourrit de pucerons dans les champs, les biotopes rudéraux, les steppes, les carrières de pierre, les friches, les lisières de forêts sèches dans les prairies et les prairies et dunes côtières et à proximité des rivières. Fréquente dans les biotopes à Ammophila arenaria, elle est également présente sur les sols alluviaux et dans les biotopes à Salix purpurea[5]. Elle est résistante au sel et peut se nourrir de pucerons vivant sur Atriplex tatarica et d'autres poacées associées aux zones salines[6].

Biologie[modifier | modifier le code]

C. undecimpunctata a tendance à cannibaliser les œufs d'autres individus/couples[7]. Elle le fait pour améliorer la viabilité de ses propres œufs, augmenter sa fécondité et diminuer le temps de développement de la progéniture restante[7]. Cependant, ces avantages dépendent du sexe qui cannibalise les œufs. La cannibalisation paternelle augmente la fécondité et la viabilité des œufs, là où la cannibalisation maternelle ne fait qu'augmenter la viabilité des œufs[7]. Si les deux parents cannibalisent les œufs, la nymphose et le temps de développement général diminuent[7].

Maladie[modifier | modifier le code]

Wolbachia est un genre de bactéries héritées de la mère qui infeste principalement les arthropodes[8]. Cette bactérie tue la progéniture mâle dans l'œuf, favorisant la progéniture femelle. Si les œufs hôtes sont exposés à un traitement thermique, la bactérie meurt et ne laisse aucune trace moléculaire[8].

Relation avec l'homme[modifier | modifier le code]

Les coccinelles sont utilisées en lutte antiparasitaire pour divers ravageurs, qu'elles soient utilisées dans les maisons pour les plantes de loisir, dans les jardins pour les pantes nourricières ou dans des environnements plus industriels. Les formes biologiques de lutte antiparasitaire sont utilisées car elles sont moins nocives que les insecticides, qui peuvent avoir des effets négatifs voire dangereux sur la plante, les insectes bénéfiques, et même l'homme[9]. C. undecimpunctata s'est avérée être une excellente mesure de lutte antiparasitaire contre les cochenilles farineuses du coton (Phenacoccus solenopsis), bien que les femelles aient tendance à manger plus au cours de leur vie que les mâles[9]. Elle est aussi utilisée pour la lutte antiparasitaire contre les pucerons. Plutôt que de simplement utiliser ces coléoptères à l'âge adulte pour lutter contre les ravageurs, il a été démontré qu'ils mangent un peu moins de 1,5 fois plus à leur quatrième stade larvaire qu'à l'âge adulte[10]. Il est préférable de relâcher les populations de C. undecimpunctata lorsque les populations de ravageurs sont faibles[10].

Liste des sous-espèces[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (4 août 2023)[11] :

  • Coccinella undecimpunctata aegyptiaca Reiche, 1861
  • Coccinella undecimpunctata boreolitoralis Donisthorpe, 1918
  • Coccinella undecimpunctata menetriesi Mulsant, 1850
  • Coccinella undecimpunctata tripunctata Linnaeus, 1758
  • Coccinella undecimpunctata undecimpunctata Linnaeus, 1758

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Coccinella undecimpunctata Linnaeus, 1758[11].

Ce taxon porte en français le nom vernaculaire ou normalisé suivant : Coccinelle à 11 points[11],[12].

Coccinella undecimpunctata a pour synonymes[11] :

  • Coccinella 11-punctata Linnaeus, 1758
  • Coccinella undecempunctata Linnaeus, 1758

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) R. Smyth, L. Allee et J. Losey, 2013, « The status of Coccinella undecimpunctata (L.) (Coleoptera: Coccinellidae) in North America: An updated distribution from citizen science data », Coleopterists Bulletin, vol. 67, n. 4, p. 532-535.
  2. (en) A. Wheeler et E. Hoebeke, 2008, « Rise and fall of an immigrant lady beetle: Is Coccinella undecimpunctata L. (Coleoptera : Coccinellidae) still present in North America? », Proceedings Of The Entomological Society Of Washington, vol. 110, n. 3, p. 817-823.
  3. (en) N. B. Nikitsky et A. S. Ukrainsky, « The ladybird beetles (Coleoptera, Coccinellidae) of Moscow Province », Entomological Review, Pleiades Publishing (d), vol. 96, no 6,‎ , p. 710-735 (ISSN 0013-8738 et 1555-6689, OCLC 609947829 et 643823120, DOI 10.1134/S0013873816060051, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  4. Référence CSIRO, Coccinella undecimpunctata Linnaeus, (consulté le=5 août 2023).
  5. (de) K. Koch, Die Käfer Mitteleuropas - Ökologie, vol. 2.
  6. (ru) N.P. Dyadechko, 1954, « [The Coccinellidae of the Ukrainian Soviet Socialist Republic] », Academy of Sciences of the Ukrainian SSR, Kiev.
  7. a b c et d (en) M. Bayoumy, A. Abou-Elnaga, A. Ghanim et G. Mashhoot, 2016, « Egg cannibalism potential benefits for adult reproductive performance and offspring fitness of Coccinella undecimpunctata L. (Coleoptera: Coccinellidae) », Egyptian Journal of Biological Pest Control, vol. 26, n. 1, p. 35-42.
  8. a et b (en) S. Elnagdy, S. Messing et M. Majerus, 2013, « Two strains of male-killing Wolbachia in a ladybird, Coccinella undecimpunctata, from a hot climate ». PLOS One, vol. 8, n. 1.
  9. a et b (en) A. Hameed, H. Saleem, S. Ahmad, J. Iqbal, H. Karar et A. Amin, 2013, « Predatory potential and life history characteristics of eleven spotted beetle, Coccinella undecimpunctata L. reared on cotton mealybug, Phenacoccus solenopsis Tinsley », Pakistan Journal of Zoology, vol. 45, n. 6, p. 1555-1562.
  10. a et b (en) S. Cabral, A. Soares et P. Garcia, 2009, « Predation by Coccinella undecimpunctata L. (Coleoptera: Coccinellidae) on Myzus persicae Sulzer (Homoptera: Aphididae): Effect of prey density », Biological Control, vol. 50, n. 1, p. 25-29.
  11. a b c et d GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 4 août 2023
  12. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 4 août 2023