Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreOdonata
  • FamilleGomphidae
  • GenreGomphus
  • Espècesimillimus
  • Nom scientifiqueGomphus simillimus
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

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Comme le nom l’indique le Gomphe semblable a une apparence très voisine d’une autre espèce, le Gomphe joli, mais son écologie est quelque peu différente (habitat et période de vol).

Morphologie

Longueur du corps : 46-50 mm
Longueur des ailes postérieures : 29-33 mm

Comme tous les gomphes, les yeux bleu-vert sont bien séparés et l’ensemble du corps présente une coloration de fond jaune-vert avec des motifs noirs régulièrement répartis. Pour une identification certaine, notamment sur photo, il est nécessaire de pouvoir détailler les lignes noires sur le côté du thorax et examiner avec attention la forme des appendices anaux (une seule pointe) pour le mâle et la forme des lames vulvaires (à pointes allongées) pour la femelle.

Habitat

Cette espèce vit principalement dans les eaux courantes à fond sablonneux ou graveleux, alors que le Gomphe joli choisit préférentiellement les eaux stagnantes, mais on peut parfois la rencontrer sur d’anciennes gravières dont l’eau est bien oxygénée. La présence de secteurs plus calmes sur le cours d’eau et d’une végétation riveraine, avec notamment de grands arbres, constitue autant de facteurs favorables.
Des récoltes d’exuvies sur les bords de Loire ont montré que le Gomphe similaire cohabite avec d’autres espèces de la même famille : Gomphe vulgaire, Gomphe serpentin, Gomphe à pattes jaune, Gomphe à pinces.

Reproduction et cycle de développement

Après l’accouplement la femelle pond seule en volant au ras de l’eau dans les secteurs de rivière où le courant est ralenti par la végétation rivulaire (arbres, souches,…) ou la présence d’îles ou d’îlots.
La phase larvaire dure normalement trois ans. On distingue 14 ou 15 stades correspondant chacun à une mue. L’émergence est étalée sur plus d’un mois et est relativement précoce (à partir de début juin), mais moins que pour le Gomphe vulgaire qui apparait dans la deuxième quinzaine de mai.
Durant cette période on découvre les exuvies sur la rive, parfois à plus d’un mètre de l’eau, soit à même le substrat ou sur des embâcles, soit dans la végétation riveraine, parfois à un mètre au-dessus de l’eau. La présence de chevelu racinaire sur une rive érodée est souvent propice à la récolte de ces exuvies.
Après la phase de maturation qui peut durer deux semaines, l’imago s’éloignerait peu de son biotope de naissance. De retour sur les sites de reproduction, les adultes sont présents jusqu’à mi-août en Bourgogne, la femelle restant toujours plus discrète.

Régime alimentaire

Comme chez les autres gomphidés, la larve se nourrit de proies plus ou moins petites (selon son stade de développement) qu’elle chasse à l’affut à moitié enfouie dans les sédiments où elle vit : zooplancton, insectes aquatiques au stade larvaire (diptères, éphémères, névroptères…) , crustacés (gammares, aselles), voire jeunes alevins.
Les adultes chassent en vol différentes sortes d’insectes volants de taille variable : diptères (majoritairement), éphémères, trichoptères, lépidoptères, voire autres espèces d’odonates (zygoptères). Ces proies sont le plus souvent dévorées en vol.

Relation avec l’homme

Sensible à la pollution des eaux et à la suppression draconienne des bordures boisées des cours d’eau, la population de Gomphe similaire est vulnérable.
L’espèce est classée « quasi menacée » tant à l’échelle nationale qu’à l’échelon de la Bourgogne (inscrite sur la récente Liste Rouge des espèces menacées). Elle figure aussi sur la liste complémentaire des espèces vulnérables du plan régional d’action en faveur des Odonates. En outre, cette espèce est considérée comme déterminante pour le classement des ZNIEFF dans notre région.

Réseau trophique

Différentes espèces de poissons (Brochet, Goujon, Carpe…) fréquentant le même milieu consomment les œufs ainsi que les larves. Plusieurs espèces d’oiseaux tels que le Martin-pêcheur et la Bergeronnette des ruisseaux peuvent se nourrir des larves aux derniers stades, mais aussi des individus émergents. De même, quelques arthropodes (araignées, fourmis) sont potentiellement des prédateurs de ce gomphe lors des émergences.
Les imagos sont parfois la proie d’oiseaux spécialisés dans la capture d’insectes volant, notamment le Guêpier d’Europe et le Faucon hobereau.

Répartition géographique

L’essentiel des données recueillies dans la « Bourgogne Base Fauna » concerne l’ensemble du cours de la Loire et de l’Allier en Nièvre et Saône-et-Loire. Dans l’Yonne on rencontre cette espèce sur la rivière du même nom et son affluent, la Cure. Deux données ponctuelles se rapportent au Doubs et à la Saône (département de la Saône-et-Loire).
La Bourgogne se trouve à la limite orientale de l’aire de répartition qui couvre les deux tiers sud-ouest du territoire français, la France partageant avec l’Espagne l’essentiel de la population européenne.

Bibliographie Gomphe semblable

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