Chenilles de la Petite tortue – Aglais urticae

Macro de papillons : Chenilles de la Petite tortue – Aglais urticae

Chenilles de la petite tortue : la Petite tortue ou Vanesse de l’ortieAglais urticae, est un papillon de la famille des Nymphalidae très commune en Europe. Il s’agit d’un papillon de taille moyenne, avec une envergure variant entre 40 à 55 millimètres (consulter les fiches : fiche 1, fiche 2). Les adultes de la Petite tortue se montrent, souvent dès le mois de février, et butinent activement les fleurs précoces. Dès le mois d’avril, la femelle dépose entre 50 et 200 oeufs sur la face inférieure des feuilles de la plante-hôte, l’Ortie dioïque principalement.

Chenilles de la Petite tortue - Aglais urticae
Chenilles de la Petite tortue ou Vanesse de l’ortie – Aglais urticae

Au bout d’un mois, naissent les chenilles noires avec une fine ponctuation claire et des bandes longitudinales jaunes et des épines noires ou jaunes. Elles atteignent les 30 millimètres et se distinguent facilement de celles du Paon-du-jour (Aglais io) dès le troisième stade, grâce à leurs bandes jaunes. Quand à la chrysalide est d’abord verdâtre, puis dorée et enfin brune.

Les comportements fascinants des chenilles de la Petite tortue (Aglais urticae)

La Petite tortue (Aglais urticae) est un papillon commun dans les jardins et les friches d’Europe et d’Asie. Au-delà de sa beauté ailée, ce papillon intrigue par le cycle de vie fascinant de ses chenilles. Dotées d’un répertoire de comportements étonnants, ces petites larves nous surprennent par leur ingéniosité et leur capacité à survivre dans leur environnement.

1. Un appétit vorace et une croissance fulgurante

Les chenilles de la Petite tortue sont de vraies gourmandes. Dès leur éclosion, elles se jettent sur les feuilles de leur plante hôte favorite : l’ortie. Munies de puissantes mandibules, elles dévorent goulûment les feuilles, accumulant l’énergie nécessaire à leur croissance spectaculaire. En quelques semaines seulement, elles peuvent multiplier leur taille par plusieurs dizaines, passant d’à peine quelques millimètres à plusieurs centimètres.

Chenilles de la Petite tortue - Aglais urticae
Chenille isolée de la Petite tortue ou Vanesse de l’ortie – Aglais urticae

2. Des stratégies de défense remarquables

Face aux prédateurs, les chenilles de la Petite tortue ne sont pas démunies. Elles disposent d’un arsenal de comportements défensifs étonnants pour dissuader leurs ennemis.

  • Camouflage : Leur coloration noire et orange, parfois agrémentée de taches bleues, leur permet de se fondre dans le feuillage des orties, les rendant difficiles à distinguer pour les oiseaux et autres insectivores.

  • Comportement de menace : Lorsqu’un danger approche, la chenille se redresse, gonfle son corps et expose ses fausses pattes bleues situées à l’arrière de son abdomen. Ce mouvement brusque et la coloration vive de ces pattes servent à effrayer les prédateurs potentiels.

  • Projection de liquide : Si la menace persiste, la chenille n’hésite pas à projeter un jet de liquide régurgité sur son agresseur. Ce liquide, à l’odeur désagréable et parfois urticante, peut suffire à dissuader un oiseau ou un insecte.

3. Des comportements grégaires surprenants

Les chenilles de la Petite tortue ont tendance à se regrouper, parfois en grand nombre, sur les feuilles d’orties. Ce comportement grégaire présente plusieurs avantages :

  • Protection accrue : En groupe, les chenilles sont plus difficiles à attraper individuellement par les prédateurs.
  • Partage de la nourriture : En regroupant leurs zones de nourrissage, elles optimisent l’accès aux feuilles d’orties, leur principale source de nourriture.
  • Thermorégulation : Le regroupement permet aux chenilles de mieux réguler leur température corporelle, particulièrement important lors des nuits fraîches.

4. Une métamorphose extraordinaire : De chenille à papillon

Au terme de leur croissance, les chenilles de la Petite tortue se préparent pour une transformation spectaculaire : la métamorphose. Elles tissent un cocon soyeux dans lequel elles s’enferment complètement. A l’abri de ce cocon, la chenille se liquéfie et se réorganise entièrement, donnant naissance à une chrysalide. A l’intérieur de la chrysalide, les organes de la chenille se transforment radicalement, laissant place aux ailes, aux pattes et aux autres structures du papillon adulte. Après quelques semaines, le papillon émergera du cocon, prêt à prendre son envol et à entamer un nouveau cycle de vie.

Petite-tortue (Aglais urticae) : chenilles en développement
Petite-tortue (Aglais urticae) : chenilles en développement

Conclusion

Les chenilles de la Petite tortue, bien loin d’être de simples nuisibles pour les jardiniers, nous offrent un spectacle fascinant de comportements ingénieux et d’adaptations remarquables. Leur cycle de vie, ponctué de stratégies de défense, de comportements grégaires et d’une métamorphose extraordinaire, témoigne de la complexité et de la beauté du monde des insectes. En observant attentivement ces chenilles dans leur environnement naturel, nous pouvons mieux comprendre les merveilles de la nature et l’importance de préserver la biodiversité.

Chenille du Paon du jour – Aglais io

Rigobert T.
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