Macro de papillons : La Vanesse de l’ortie – Aglais urticae
La Petite tortue ou Vanesse de l’ortie – Aglais urticae est un papillon très largement répandu sur le continent européen et qui appartient à a famille des Nymphalidae. Avec des effectifs très variables selon les années, la Petite tortue tend à se raréfier depuis une dizaine d’années. Ce papillon peut s’observer dès les premiers beaux jours du printemps : le papillon adulte est fauve rougeâtre vif avec des taches noires, blanches et jaunes ainsi qu’une rangée marginale de lunules bleues visibles quand le papillon est ouvert.
Avec une envergure qui varie entre 40 et 50 millimètres, la femelle est presque identique au mâle, mais son abdomen est plus gros. Ce papillon fréquente toutes sortes de lieux fleuris ainsi que les milieux ouverts les plus divers. Il butine activement les fleurs précoces, notamment celles du Pas-d’âne (Tussilago farfara), du Bois gentil (Daphne mezereum) et du Saule marsault (Salix caprea).
Pour se reproduire, la femelle dépose dès le mois d’avril ses oeufs en amas denses sur la face inférieure de la plante-hôte (l’Ortie dioïque exclusivement). Les chenilles tissent des nids communautaires et se nourrissent de la plante-hôte. Elles sont noires, épineuses avec une fine ponctuation claire et des bandes longitudinales jaunes; elle atteignent les 30 millimètres de long.
Aglais urticae : la petite tortue, un papillon voyageur aux multiples facettes
L’Aglais urticae, plus communément appelé la Petite Tortue, est un papillon diurne de la famille des Nymphalidae. Présent dans toute l’Europe et une partie de l’Asie, il est facilement reconnaissable à ses ailes orangées bordées de noir et parsemées de points bleus. Mais derrière cette apparence familière se cache un papillon aux multiples facettes, voyageur, résistant et acteur clé de l’écosystème.
Un papillon migrateur aux ailes endurantes
Contrairement à de nombreux papillons d’apparence plus exotique, la Petite Tortue est une voyageuse infatigable. Capable de parcourir de longues distances, elle effectue des migrations saisonnières. En automne, à la recherche de conditions plus clémentes, des populations entières peuvent s’envoler vers le sud de l’Europe ou l’Afrique du Nord. Au printemps, elles reviendront vers le nord pour se reproduire.
Un champion de la résistance
La Petite Tortue est un papillon particulièrement résistant. Sa chenille se nourrit exclusivement de feuilles d’ortie, une plante urticante pour de nombreux animaux. Grâce à des adaptations physiologiques, la chenille peut ingérer ces feuilles sans en subir les effets néfastes. De plus, la Petite Tortue peut hiverner à l’état adulte, trouvant refuge dans les bâtiments, les arbres creux ou la litière végétale.
Un allié précieux du jardinier
Si les feuilles d’ortie peuvent être indésirables dans un jardin, la Petite Tortue, elle, est un allié précieux. En effet, sa chenille vorace se nourrit exclusivement de ces feuilles, contribuant ainsi à en limiter la prolifération. De plus, l’adulte, en butinant les fleurs, participe à la pollinisation des plantes, un processus essentiel pour la reproduction végétale.
Un papillon menacé par les changements environnementaux
Malgré sa robustesse, la Petite Tortue n’est pas à l’abri des menaces. L’utilisation intensive de pesticides dans l’agriculture ainsi que la disparition de son habitat naturel, notamment les zones en friche et les prairies fleuries, mettent en danger sa population.
Un papillon symbole de l’équilibre écologique
La présence de la Petite Tortue est un indicateur de la santé de l’environnement. Sa disparition serait un signe de déséquilibre des écosystèmes. Protéger ce papillon, c’est donc protéger la biodiversité et favoriser un environnement sain.
Par son adaptabilité, son rôle dans la pollinisation et la régulation des populations d’orties, la Petite Tortue nous rappelle l’importance de préserver la nature dans toute sa complexité. Ce papillon familier est un acteur discret mais essentiel de l’équilibre écologique.
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